Le crédit immobilier ne semble pas impacté par la crise. En effet, en octobre 2020 les banques ont encore répondu de nombreuses demandes d’emprunts, quasi autant qu’en 2019, sachant que cette année là était déjà une année record avec 11,17 milliards d’euros de crédits immobiliers accordés au Grand-Duché. Pour les seuls trois premiers trimestres, déjà 8,7 milliards d’euros de prêts immobiliers ont été acceptés, soit à titre de comparaison autant que la totalité de 2017. Particuliers et promoteurs continuent de souscrire des emprunts pour finaliser des opérations d’achat ou de construction de logements, rien qu’en octobre 835 millions d’euros ont été octroyés. En octobre 2020 un peu plus de 289 millions accordés à taux variable à des ménages contre 546 millions à taux fixe, soit 866 millions en quatre semaines, ce qui est de bon augure pour le secteur du bâtiment. Les taux d’intérêt dans ces deux catégories ont légèrement baissé sur le mois d’octobre : 1,27% en taux fixe et 1,35% en taux variable. Les nouvelles règles qui entrent en vigueur au 1er janvier expliquent en partie cette attractivité bancaire, les ménages ne pouvant plus s’endetter sans limite pour un bien immobilier. A compter du 1er janvier 2021, les banques ont été invitées à revoir le plafond accordé à leurs clients en matière de prêts immobiliers. De nouvelles barrières ont été posées en fonction de la nature de l’investisseur. Les crédits seront limités par rapport à la valeur du bien acheté. Le péril étant de voir nombre de ses débiteurs de ne plus pouvoir honorer leurs dettes. Les propriétaires désirant changer de résidence principale ne pourront pas emprunter un montant supérieur à 90% du prix de leur nouveau logement et les clients souhaitant faire du locatif seront limités à 80%. Seuls les primo-accédants auront la possibilité d’emprunter 100% de la valeur du bien.
17/12/2020
François Bausch, ministre de la mobilité et des travaux publics, et Georges Mischo, bourgmestre d’Esch, ont présenté mercredi le concept d’un BHNS (Bus à Haut Niveau de Service) reliant la haute vallée de l’Alzette à la gare CFL d’Esch et au futur tram rapide prévu pour 2028. La population pourrait, en effet, compter autant de résidents dans la haute vallée de l’Alzette que la ville d’Esch. Ce BHNS ferait la navette entre les pôles d’échanges de Micheville, le P&R d’Audun-le-tiche, le quartier « lentille terre rouge », la gare CFL d’Esch, les friches d’Esch-Schifflange avec leur arrêt du Tram rapide. Les autorités ont préféré la mise en place du BHNS que de miser sur le renforcement de la navette ferroviaire amenée à disparaitre. Ces 60 trains quotidiens ne transportant en moyenne qu’une dizaine de passagers. La ponctualité de ce BHNS sera garantie par une voie dédiée à travers le quartier des friches d’Esch-Schifflange, par un apaisement du trafic devant la gare d’Esch et par une voie dédiée empruntant l’assise de l’actuelle navette ferroviaire jusqu’à Audun. Une cadence de 5 minutes, couplée à cette ponctualité, garantira une connexion avec tous les trains en gare d’Esch, ainsi que tous les trams partant pour les friches d’Esch-Schifflange. Le ministre et le bourgmestre ont confirmé qu’ils voyaient ce projet comme « une offre de mobilité multimodale particulièrement attractive et comme une condition nécessaire au développement urbanistique des deux côtés de la frontière, voire de l’émergence d’une véritable agglomération transfrontalière ». Le calendrier de la mise en œuvre du BHNS dépendra des pourparlers que le ministre François Bausch entamera avec les responsables politiques français.
10/11/2020
Plus de 120 personnes ont rappelé, pour la troisième fois depuis la mi-juin, leur intérêt en faveur des appartements partagés et ils ont mis en évidence la problématique du logement au pays. L'inquiétude est montée au sujet des nouvelles dispositions concernant les appartements partagés dans le futur plan de développement (PAG) de la ville (PAG). Après révision, ce dernier doit notamment être voté, avant la fin de l'année, par le conseil communal eschois. Outre le PAG, les revendications concernaient de manière générale le logement et le déséquilibre du marché immobilier luxembourgeois en général. "159 personnes possédaient 25 % de la propriété au Luxembourg", regrette Line Wies conseillère de Déi Lénk à Esch. Des conditions du marché immobilier luxembourgeois qui ont également été dénoncées par des représentants du CLAE, de l'OGBL ou encore du KPL. Nina Biren, qui vit dans un appartement partagé dans la ville de Luxembourg a appelé les politiciens à ne "pas mettre d'obstacles sur le chemin des personnes qui souhaitent vivre dans des appartements partagés". Pour Jean-Michel Campanella, Président de l'Association de protection des locataires du Luxembourg, créée en juillet, il n'appartient pas à une commune de "dicter" ce que l'on entend par colocation. Ceci doit être défini dans une discussion avec la société civile. La ville d'Esch a rappelé quant-à elle sa position sur les appartements partagés. "Nous ne sommes pas contre la colocation. Elle est même explicitement prévue dans le PAG", fait savoir l'administration communale. Cette dernière rappelle en outre, que "tous les appartements partagés ne sont pas identiques". Pour la ville d'Esch, "une colocation n'existe que si les locataires ont un bail commun avec le propriétaire. Par exemple, si une personne sous-loue des chambres à d'autres colocataires, il ne s'agit plus d'un appartement partagé. La ville a rappelé les nombreuses raisons pour lesquelles elle considère le "bail commun" comme une colocation. Cela s'explique en partie par la valeur d'une maison, dans laquelle jusqu'à sept pièces sont sous-louées, pourrait doubler et contribuer ainsi à la spirale des prix sur le marché du logement. Le conseil communal souhaite également maintenir la diversité dans les quartiers résidentiels afin que les familles puissent continuer à y vivre. La ville évoque même le problème de stationnement et la nécessité de disposer d'infrastructures publiques adéquates dans les quartiers. La ville rappelle également que depuis 2004, de nombreuses maisons du centre ville sont classées "maison familiale" et qu'aucune chambre individuelle ne peut y être louée. La ville a également fait savoir que "les règles de protection contre les incendies pour les maisons dans lesquelles une famille habite, sont différentes de celles dans lesquelles il y a des appartements partagés". Les responsables communaux ont aussi insisté sur le fait que "les appartements partagés devaient être enregistrés auprès de l'administration" (Police des bâtisses).
15/10/2020
Une première au Luxembourg, le site vivi.lu, dédié aux annonces immobilières, propose une carte 3D de l’ensemble du Grand-Duché. David Grieshaber, manager du site internet assure « la chambre immobilière que je représente propose uniquement ce service aux agences certifiées, qui ont signé un code de déontologie et qui expriment la même volonté d’exigence ». L’offre est totalement inédite et donne un coup de jeune au marché immobilier Luxembourgeois. La carte est le fruit du travail de la société F4 Map, dont les équipes ont modélisé l’ensemble de la planète grâce au logiciel en « Open source » Open Street Map. Ce programme repose sur des sources très variées tels que le cadastre des villes, les relevés topographiques et même des données de la Nasa. En immobilier la maquette 3D permet de donner un aperçu rapide en couleur des programmes neufs. Suite à une consultation d’annonce sur le site Web, le potentiel acheteur peut accéder à la carte pour situer le bien et identifier les différents points d’intérêts autour. Dans un avenir proche cette carte proposera plus de réalisme en jouant sur la position du soleil et la luminosité en fonction de l’heure de la journée.
27/10/2020
Le Luxembourg a besoin de logements abordables supplémentaires. Avec la hausse des prix le budget logement dont les factures d’énergie est passé entre 1998 et 2017 de 27 à 36%. Le gouvernement, par son ministère au logement, a annoncé l’investissement de plus de 500 millions d’Euros dans la création de 3600 logements abordables, répartis dans 308 projets sur 57 communes. Selon le ministère, 75% de ces projets ont été initiés ces 4 dernières années. En plus de l’état, 28 communes ont leurs propres projets d’habitats. Le ministre du logement, Henri COX, assure que le parc immobilier public restera public, « ce sont ces logements qui garantissent durablement des prix décents et accessibles pour les futures générations. D’où l’importance pour les communes de relever ce défi national » précise-t-il. D’ici 2024 des projets sont annoncés à Wiltz, Dudelange, Echternach, Kehlen, Mamer, Mersch, Diekirch, ainsi qu’à Luxembourg ville. A terme l’état ambitionne de créer « plus de 1000 unités » de logements abordables chaque année.
15/10/2020